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Douze emplacements de moulins à eau ont été dénombrés sur la commune : huit sur la rivière Garo, frontière naturelle à l’Est de la commune ; quatre sur la rivière centrale et affluent du Garo, qui parfois nommée de Milin Vian s’étend de Keraody à Landrézéoc. Depuis longtemps sur le déclin, puisque l’on ne comptait que quatre en 1831, leur nombre n’a cessé de diminuer. Le dernier a arrêté son activité en 1975 à Pont Héré. Aucun indice de moulins à vent (milin avel) n’a été décelé sur la commune. A l’origine, la plupart dépendait de seigneuries. Chaque château, chaque manoir possédait son moulin. Jadis, les vassaux et tenanciers (fermiers et métayers) avaient obligation d’y apporter leurs grains sous peine de pénalités. Si les baux stipulaient une telle clause, elle était cependant mal acceptée comme l’attestent les cahiers de doléance. Du fait que le moulin manquait de rentabilité pour nourrir sa famille, généralement le meunier exploitait également une ferme. La disparition des moulins a marqué la fin d’une activité rurale et ancestrale, témoin d’une certaine poésie liée à la vie de nos vallées.
Sur le Garo
Dans le sens montant:
- Trémobian, appartenait au domaine du château du même nom. Son étang couvrait une superficie de plus de trois hactares. Il a cessé son activité au début du XX ième.
- Milin Ros Kerider, (Moulin du coteau de Kerider) était situé dans la vallée au Nord-Est de Kerider-Vian actuel. Propriété du château de Trémobian, il apparaît dans des documents de 1548 et 1733, ainsi que son étang « Coz Stang ar C’hastel » (le vieil étang du château). Des traces sont encore visibles.
- Milin Kergu (l’Ancien), se trouvait en aval de son prédécesseur, le Moulin Neuf.
- Milin-Neuf ou « Milin Kergu », était propriété du manoir de Kerguélen. Il aurait arrêté son activité au début du XX ième.
- Pont-Héré, ultime machinerie naguère encore opérationnelle, il disposait de son bief d’approvisionnement.
- Kerambléau. Ce lieu, en amont du précédent, devenu par la suite une pépinière réputée est aujourd’hui transformé en verger.
- Kerambléau ou Keramblavet, au passage de la rivière sous l’ancienne voie romaine, issue de Coatanéa à Bourg Blanc jusqu’à la mer à Porspoder et Trémazan.
- Miln Ven (Milin Gwen en 1414), le Moulin Blanc. Situé sur l’ancien chemin du Quinquis à Lanhaodec en Milizac, à la lisière des deux communes. Il dépendait sans doute du lieu noble du Quinquis.
Sur la rivière centrale de Milin Vian
Dans le sens montant:
- Milin ar Borignès, était établi à 100 mètres en amont de « Porz an Roudous », lieu voisin de Kernévez, près des anciens captages dits de Keronvel. Son étang, cité en 1780 sous le nom de « Etang des Loups » est désigné au cadastre sous l’appellation « Ar chosser goz » (la digue vieille) ou « Lez Nevez » (le nouvel étang). Ce moulin appartenait au domaine des Seigneurs de Kergadiou de Témobian.
- Milin Vian ou Petit Moulin. Connu sous plusieurs vocables aux siècles passés : Moulin du Val, Moulin de la commune, Moulin de Guipronvel ; sans doute dépendait-il du manoir dit « Manoir de Guipronvel » situé à la sortie du bourg sur la route de Pouguin.
- Milin ar Pont. Des documents du XVI ième et XVII ième le mentionnent, mais aucun n’atteste de son activité. Il dépendait d’un lieu noble de Tollan, peut-être « Tiez Bras ».
- Rosclen . Une parcelle de Kerhouleau s’appelait « Ros len » (coteau de l’étang), ce qui signifie la présence d’un moulin. Propriété du manoir de Kerhouleau.
Toutes ces informations proviennent du travail de recherche fait par Jean Lescop. Elles apparaissent dans le recueil « Recherches et Découvertes » mis en pages en 1991.